• Zettai Shonen

    On voit fleurir de plus en plus de dessins animés à l’atmosphère zen, à la fois lents et relaxants, où les récits se découpent en tranche de vie ou en petite nouvelles à savourer selon son rythme, où l’important ne réside pas forcement dans ce qui se passe –parce qu’il ne se passe généralement pas grand chose-, mais plutôt dans ce que l’on ressent, qu’il s’agisse d’une ambiance particulière ou d’un sous-entendu entre deux personnages.

    A l’instar d’Hachimitsu to Clover, Zettai Shonen (le garçon absolu ou 100% garçon) entre facilement dans cette catégorie d’anime contemplatifs, tout en intégrant en plus un aspect fantastique qui rend la série particulièrement attachante…

     

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    Produite par bandai Visual en 2005, Zettai Shonen voit ses 26 épisodes se diviser en deux arcs principaux. Le premier, composé de 12 épisodes, décrit les aventures estivales d’un jeune garçon de Yokohama prénommé Ayumu Aizawa. Sa destination de vacances : Tama, une petite bourgade de la campagne japonaise qui se trouve être le village de son enfance.

    C’est là, à près de deux heures de Tokyo, qu’il retrouve un père qu’il n’avait pas vu depuis près de 4 ans, le vétérinaire Akiyuki Kishiro.

    Profondément marqué par le divorce de ses parents, Ayumu n’avait pas spécialement envie de passer ses congés en sa compagnie, et s’il répond tout de même présent sans grand enthousiasme, c’est sans doute grâce au cadeau de sa mère, un VTT flambant neuf.

    Timide, introverti et surtout quelque peu déboussolé en arrivant dans cet endroit en apparence si ennuyeux, Ayumu commence à nouer quelques relations avec les habitants du coin : Mademoiselle Todo, la tenancière de l’unique Combini de Tama ; Ryosuke Sakakura, le motard qui cherche à tout prix « Mamie Bonite », une chatte aux prétendus pouvoirs magiques qu’il a jadis vu se battre avec un Kappa ; la jeune Shione Unno, amoureuse transie de Takuma Kaburaki, un brillant jeune homme héritier d’une des grandes familles de Tama ; Heigoro Suzuki, le vieillard de la montagne qui observe tout le monde depuis son observatoire ; et puis surtout Miki et Miku, les deux filles de la famille Miyama à qui appartient le magasin d’alcool local.

    Ayumu aimerait bien passer plus de temps avec la belle et mature Miki dont il est secrètement amoureux, mais c’est plutôt avec sa jeune sœur qu’il discute le plus souvent.

    Le garçon se pose d’ailleurs des questions au sujet de Miki, car cette dernière semble déjà bien connaître Ayumu. Elle lui parle aussi d’un certain Wakkun, qui soit disant attendrait le garçon près de la rivière. Wakkun ? Ce nom là semble ne rien dire à Ayumu, mais quand au hasard d’une ballade en VTT, celui-ci passe près de la berge et voit un mystérieux petit bonhomme vêtu d’un poncho et de bottes en caoutchouc en train de jouer dans l’eau, Ayumu se rappelle enfin de lui et de la promesse qu’il lui avait faite par le passé.

    Outre Wakkun, Ayumu découvre que les petites bestioles avec lesquelles parle le garçonnet ne sont pas des lucioles, mais des esprits de lumières, des sortes de minuscules vaisseaux spatiaux, dont les pricipaux représentants ne sont autres qe deux soucoupes volantes aux allures de globes de couleur orange, Dosshiru et Shisshin.

     


    Dès lors, les évènements les plus inexplicables vont commencer à se succéder à Tama, entraînant la venue sur place s’Akira Sukawara, une journaliste de télévision en quête de scoop bien décidée à enquêter avec son caméraman, Shiro Domaru, sur les faits étranges qui sont en train de se produire.

    Pour Ayumu, cet été pas comme les autres va finalement se révéler bizarre mais passionnants, et notre héros reprendra le chemin de Yokohama la tête pleine de souvenirs impérissables…

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    100% surprise

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    Alors que le récit de Zettai Shonen aurait pu s’arrêter sur cette conclusion, il n’en est rien.

    La fin du 12eme épisode introduit un nouveau personnage qui sera au cœur du second arc de la série, qui se démarque du premier par son époque et son cadre. En effet, c’est après un bond de deux ans dans le temps que nous nous retrouvons à Yokohama sur les traces d’une certaine Kisa Tanigawa, une lycéenne démotivée qui sèche régulièrement les cours afin de rester seule et sui ne reprendra gout à la vie qu’au contact de Bun-chan, une soucoupe volante de couleur bleue qui n’est pas sans évoquer les Dosshiru et Shisshin du premier arc.

    C’est Kisa qui a trouvé la rue de ce vaisseau extraterrestre et qui a eu l’idée curieuse de s’en occuper comme d’un enfant.

    Autour de la jeune fille gravite par ailleur un petit lot de nouvelle têtes qui gagneront de l’importance au fur et a mesure de l’avancée du récit, lequel prendra une tournure inattendue le jour où Kisa croisera la route d’Ayumu…

    Autant le dire tout de suite, Zettai Shonen est une série au charme atypique , surprenante dans son ensemble.

    Il suffit de voir le générique de début, joyeux et haut en couleurs, ou bien les bandes annonces des épisodes joués par trois animaux mignons comme tout, pour ressentir le décalage qui peut exister entre la forme de l’anime, extraordinairement pimpante avec ses dessins simples et ses tons de couleur sépia et orangées, et son fond, bien plus sérieux qu ‘il n’y parait avec sa multitude thèmes abordés , de la science fiction aux relations amoureuses.

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    Le character design de Masayuki Kikou basé sur des croquis originaux de Sunaho Tobe, donne aux personnages allure et style, tandis que les musiques légères de Hikaru Nanase s’adaptent idéalement à la teneur du récit.

    Autant dire que Zettai Shonen possède un certain nombre d’atouts sérieux pour séduire le public. Et si cela ne suffisait pas à vous convaincre des qualités de ce titre, sachez que l’éditeur Kaze vient de sortir chez nous un premier coffret collector et numéroté de la série avec les 12 premiers épisodes, soit l’intégralité de l’arc de Tama, un coffret bien garnit, outre les DVD de l’anime, 2straps portables officiels, un livret de présentation des personnages et des épisodes, cinq magnifiques cartes et une planche d’autocollants.

    Un bien bel objet pour une bien belle série qui, avec ses petits airs de vacances, saura vous faire oublier la morosité ambiante de cette fin d’année.

     


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